Thrène à la mémoire des victimes d'hiroshima
Cette œuvre a été composée par Krzysztof Penderetski en 1960 pour un ensemble à cordes de 52 musiciens : 24 violons, 10 altos, 10 violoncelles et 8 contrebasses.
Le 6 août 1945, à 8h15, le bombardier B29 Enola Gay largue sur le port d’Hiroshima la première bombe atomique, tuant immédiatement environs 70 000 personnes, et 70 000 autres dans les jours et les mois qui suivirent, à cause des radiations.C’est en leur mémoire que Kzrysztof Penderetski a écrit, en 1960, « Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima. »
Krzysztof Penderetski est un compositeur et chef d’orchestre polonais, né en 1933.
Il composa thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima à l'âge de 28 ans.
Durant les années soixante, Penderetski s’attache notamment, de façon singulière, à l’effectif de l’orchestre à cordes. C’est d’ailleurs Thrènes pour les victimes d’Hiroshima qui lance définitivement le compositeur dans sa carrière internationale.
Par la suite, en 1967, il composera « Dies Irae, oratorio d’Auschwitz », cette fois à la mémoire des victimes des camps de concentration.
A une époque où l'on cultivait le culte des sérialistes tels Boulez ou Stockhausen, Penderetski faisait figure de sensualiste. Il s'opposait à eux par une approche plus sensorielle qu'intellectuelle.
Éléments musicaux
Il n'y a pas de tempo, ni de pulsation. On parle de temps lisse.
Penderetski utilise différents procédés pour construire son œuvre :
Les clusters. Ce sont des entassement de sons voisins joués simultanément; (on peut obtenir cet effet en appuyant en même temps sur plusieurs touches sur le clavier d’un piano…)
Les glissendi. Faciles à exécuter sur les cordes frottées, il suffit de faire glisser son doigt sur la touche pour faire
« glisser » le son vers l’aigu ou le grave.
On peut très schématiquement diviser l’œuvre en cinq séquences successives qui s’enchaînent le plus souvent les unes aux autres. L’œuvre se termine par un