Thème : le miroir : image spéculaire et altérité
La société Grecque, dans l'antiquité se voyait déjà très hiérarchisée. En effet, la femme et l'homme n'avait en aucun cas le même statut. De ce fait la femme se devait de rester au foyer sans aucune relation sociale, tandis que l'homme grand citoyen de cette société jouissait d'une vision extérieure. De ce fait la femme pourvue de son miroir pouvait se juger et ainsi acquérir un certain regard extérieur. Le miroir alors interdit à l'homme symbolisait la féminité par excellence et seule la femme pouvait se voir, l'homme peut regarder mais ne s'y verra pas lui-même. (page 60) Deux aspects opposés sont alors liés au miroir. Le miroir renvoie l'image spéculaire de la femme, c'est à dire le reflet de celle-ci, c'est l'image qui se forme dans cet objet poli et circulaire. Mais la notion d'altérité rentre aussi en jeu puisqee c'est le caractère de celui qui est opposé, la qualité essentielle de l'autre comme autre, l'être autre.
Ainsi, pour mettre en avant l'ambivalence des rapports entre le miroir et la femme grecque, la notion du miroir entre l'objectivité de l'image renvoyée et véhiculée et la subjectivité de l'être est-elle paradoxale? . L' oeil étant le miroir de l'âme selon Baudelaire ainsi que nos outils pour percevoir le monde qui nous entoure, peut-on affirmer que l' oeil est synonyme de vérité?
I) Le miroir entre objectivité et subjectivité
Le miroir est donc l'apparat des femmes, l'objet féminin à outrance leur permettant de se contempler. La femme à travers l'âge voit se beauté se faner et constate avec fureur qu'elle n'est pas éternelle grâce à cette image spéculaire renvoyée. La beauté éphémère renvoyée permet à la femme de se rendre compte de sa position dans la société. En effet fortement concurrencée par l'homosexualité de l'époque et donc la beauté extérieure des jeunes disciples, elle n'est là qu' afin de pourvoir à la natalité. La femme n'est donc que le reflet pâli d'une société