Théatre : comédie et tragédie
1) Dans le texte A qui est un extrait de l'œuvre « Le Bourgeois gentilhomme » de Molière, le langage est soutenu et la visée est comique. L'auteur veut faire rire son auditoire (destinataire) en faisant passer une personne pour quelqu'un d'autre. Ici Cléonte se fait passer pour un Turc afin d'épouser le fille de Monsieur Jourdain. Ce texte est donc une comédie.
Dans le texte B issue de l'acte 3 et de la scène 6 de l'œuvre « Andromaque » de Racine, le langage est soutenu. L'auteur veut en quelque sorte faire pleurer son auditoire en confrontant Andromaque à un choix : sa liberté de femme ou la vie de son fils Astyanax. Il s'agit d'une visée tragique donc d'une tragédie.
Dans le texte C qui est un extrait de « Antigone » de Jean Anouilh, ils s'agit du registre de langue courant qui peut même parfois aller jusqu'au familier dans l'exemple « Faut croire ». La visée est tragique car Antigone va bientôt mourir et se sent très seule car le garde, qui est la dernière personne qu'elle verra avant sa mort, n'écoute presque pas ses propos et ne compatit pas. Cependant, il y a une introduction d'éléments comiques dans les réponses du garde qui en à rien à faire de la mort proche d'Antigone et qui préfère raconter quelques petites anecdotes sur les avantages de son travail ou sur les blessés de guerre au lieu d'essayer de la rassurer.
Les deux personnages sont en décalage l'un par rapport à l'autre. On peut donc dire que cet extrait est une tragédie du fait du destin et du personnage d'Antigone qui sont tragiques mais qui à cependant quelques traits comiques du fait du personnage du garde et de ses propos. Ce texte est donc ici une tragédie.
Dans la comédie « Le Bourgeois gentilhomme » de Molière, on remarque qu'un personnage (Cléonte) joue le rôle d'un autre personnage, il y a donc un quiproquo car un personnage (Monsieur Jourdain) prend quelqu'un (Cléonte) pour quelqu'un d'autre (le fils du Grand Turc).Le fait que le spectateur en sache plus que