Théatre de l'absurde intro
Étymologiquement, le mot absurde est d’ordre musical (son inaudible, sourd).
Banalement, sera dit absurde quelque chose qui échappe à la raison. Mais quelle raison? Le surréalisme avait déjà bien contesté l'abus de ce mot et les abus créés en se cachant derrière ce mot.
Philosophiquement, en raison du contexte d’avant et d’après - guerre, le mot absurde a été appliqué à certains aspects de l’existentialisme avec Sartre comme porte-drapeau (surtout dans LA NAUSÉE, un roman). L’autre écrivain de l’absurde c’est évidemment Camus mais qui n’a rien à voir avec nos auteurs puisque chez lui il n’y a rien de désespéré et que la conscience de l’absurde est libératrice et créatrice.
Théâtralement parlant, quelques auteurs qui n’ont pas grand-chose en commun (Ionesco, Adamov, Beckett) ont mis à mal dans les années 50 les structures conventionnelles du théâtre tout en refusant le plus souvent l’étiquette d’absurde, à commencer par Beckett.. Ce qui les unissait aussi était le refus de la notion d’engagement en art et au théâtre et dans l’atmosphère de l’Europe en reconstruction un sens aigu et choquant (pour les contemporains) du pessimisme et de la dérison..Beckett passant pour le plus noir des dramaturges.
Après ces banalités, voyons ce qui poussa la critique à classer l’inclassable Beckett dans le théâtre dit de l'absurde.
QUELQUES POINTS pris chez Beckett qui, si l’on tient aux étiquettes, peuvent sembler converger avec la nébuleuse du théâtre dit de