Théatre de l'absurde
Au XXe siècle, le théâtre de l'absurde est un type de théâtre apparu dans les années 1940, se caractérisant par une rupture totale par rapport aux genres plus classiques, tels que le drame ou la comédie. Il s’agit d’un genre traitant fréquemment de l’absurdité de l’Homme et de la vie en général, celle-ci menant très souvent à la mort. L’origine de cette pensée étant sans conteste le traumatisme, la chute de l’humanisme à la sortie de la deuxième guerre mondiale.
L'absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même a fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd.
Caractéristiques : • Refus du réalisme, des personnages et de l’intrigue. Souvent on ne trouve pas de personnalités marquées ni d’intrigue dans le sens « narratif » du terme. • Le lieu où se déroule l’action n’est souvent pas cité avec précision (dans « en attendant Godot », on sait que l’action se déroule dans une lande, sans plus de précision). • Le temps est lui-même tourné à l’absurde par certains moyens (pendule sonnant un nombre improbable de fois). • Volonté de créer un spectacle total : utilisation de mime, de clown, d’un maximum d’éléments visuels, soucis du détail dans la mise en scène, jeux de lumières, de sons. • La toile de fond de l’action est souvent la satire de la bourgeoisie, de son langage figé et de son petit esprit. • La scène se déroule souvent dans un climat de catastrophe mais le comique s’y mêle pour dépasser l’absurde. • Le langage mis en scène n’est plus un moyen de communication mais exprime le vide, l’incohérence et représente la vie, laquelle est elle-même ridicule. • Volonté de dresser un tableau de la condition humaine prise dans son absurdité. L’absurdité est que la vie mène à la mort, elle est aussi présente dans la guerre.