Thématique citoyenneté
Hérité de l’Antiquité, le terme de citoyen réapparaît au XVIIIème siècle dans son sens à peu près actuel. Il évoque le droit de cité, c’est à dire la jouissance d’un certain nombre de droits inhérents au fait d’appartenir à un groupe, ainsi que la concitoyenneté, c’est à dire le fait de partager ces droits avec d’autres.
Dans l’histoire de la pensée politique, la notion connaît des allers et retours. Elle est parfois en retrait derrière d’autres termes comme la nation, l’Etat, la classe. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 ne la comporte pas.
II QUELQUES ASPECTS JURIDIQUES
La citoyenneté est issue de quatre facteurs traditionnels qui sont :
- la filiation
- le lieu de naissance
- la résidence
- la volonté d’appartenir à un groupe
Les critères d’appartenance évoluent en fonction des besoins démographiques.
A la suite d’un rapport publié le 7 janvier 1988, la loi du 22 juillet 1993 abroge l’article 52 et remplace l’effet acquisitif de plein droit à la majorité par la faculté donnée au jeune étranger, entre 16 et 21 ans, et aux mêmes conditions de résidence que par le passé, de manifester sa volonté de devenir Français. Cette disposition constitue d’évidence un renforcement du principe selon lequel la loi française privilégie une conception élective de la nation.
Le citoyen est confronté à deux séries d’appartenance presque contradictoire. Il y a d’une part une série de liens sociaux (famille, corporation, religion…) par lesquels il s’identifie à un groupe bien déterminé, parfois restreint, dans lequel il garde une certaine individualité.
D’autre part, et singulièrement par l’exercice de la citoyenneté électorale, le citoyen s’identifie au groupe de l’Etat-nation auquel il appartient dans lequel il perd une partie de son individualité au profit de sa citoyenneté.
III DISPARITION DE L’IDENTITE CITOYENNE ET ACCROISSEMENT DE l’EXCLUSION
Le vote est l’acte citoyen par excellence. Fortement