Théories linguistiques
Saussure : père du structuralisme (bien qu’il n’emploie pas le terme lui même). Pose les bases de la linguistique moderne en redéfinissant l’objet d’étude de la démarche linguistique. Parmi les grandes idées on retient : La linguistique a pour objet d’étude la langue « On peut à la rigueur conserver le nom de linguistique [pour] parler d’une linguistique de la parole. Mais il ne faudra pas la confondre avec la linguistique proprement dite, celle dont la langue est l’unique objet. »
Pour Saussure, la linguistique doit privilégier la synchronie, car le système d’une langue ne peut être révélé qu’en étude synchronique.
La langue est un système sémiotique « La langue est une forme et non une substance. »
Au sein d’une même langue, c’est le système d’opposition entre les éléments qui donne une forme à la langue. Or, chaque langue a un système d’opposition différent, et ainsi une forme différente.
1) Le fonctionnalisme :
Le cercle de Prague :
« La langue est un système fonctionnel. » Roman Jakobson
C’est ce cercle de linguistes qui va, dans le sillon de Saussure, faire du structuralisme une école de pensée pendant 10 ans : 1929-1939
Le Cercle puise son inspiration dans les travaux de Saussure, encore peu répandus, et le formalisme de l'école de Moscou.
De plus, Jakobson et d'autres s’intéressent à la poétique et à la stylistique, ce qui les amènent à ne pas regarder le langage comme un simple vecteur d’informations (ex : on parle aussi pour être sociable, pour le plaisir de formuler ses propos d’une manière plutôt qu’une autre …).
Les grands axes du manifeste de 1929 :
-Traiter le langage dans ses dimensions : sonore, morphologique, syntaxique et sémantique.
-Les langues sont des systèmes : les éléments entretiennent des rapports oppositifs dans un but communicationnel.
-A l’instar de Saussure, les langues sont à appréhender prioritairement en synchronie.
-L'intuition est la référence de toute analyse (cf. la compétence de