Thérese raquin extrait chapitre 3 découverte de la boutique seconde
252 mots
2 pages
Madame Raquin idéalise complètement la mercerie du Pont Neuf qu'elle vient d'acquérir à Paris. D'abord on remarque son humeur euphorique par l'adjectif imagé "rayonnante"(l.1) qui l'associe avec un soleil irradiant de bonheur. Puis, pour traduire son excitation, Zola utilise une énumération aux lignes 11 et 12 avec les termes "des conseils à Thérèse sur la vente, sur les achats, sur les roueries du petit commerce" où l'on note la répétition de la préposition "sur" : Mme Raquin témoigne de son enthousiasme et ne sait plus s'arrêter ; cet état est confirmé par l'hyperbole "elle ne tarissait point" qui la compare à une source abondante, qui n'arrête pas de couler, et renvoie au fait qu'elle est bavarde et excitée par son achat. En outre, on note un lexique laudatif dans le début du texte et notamment les adjectifs "délicieux"(l.2), "belles"(l.7), "charmante"(l.8), "commode,large,tranquille"(l.5), ces derniers inventoriant les nombreuses qualités de la boutique. Deux métaphores sur le thème du luxe apparaissent à la première ligne ("une perle") et à la quatrième ligne ("un palais"): ces figures de style qui associent la boutique à la richesse et au luxe traduisent aussi l'idéalisation de la description de la mercerie du Pont Neuf ; ces termes semblent faire entendre le voix de Mme Raquin comme s'il s'agissait des expressions qu'elle a utilisées devant Thérèse et Camille : l'expression orale "une perle" ou le mot "un palais"semblent pouvoir relever du point de vue interne, comme si on l'entendait