Thérèse Raquin
L'Albatros, I, 2
1/ UN RÉCIT ANECDOTIQUE
- Le poème inscrit les 3 paragraphes dans un cadre narratif :
transformation lisible dans la succession des actions référées aux hommes v1 v5 v11 le rétrécissement du champ d'action azur--> planches la dégradation de la situation qui en résulte pour l'oiseau v3 v7 les marqueurs temporels qui ponctuent (temps d'imparfait v12)
transformation mise en évidence par le découpage des paragraphes épousant les étapes du drame (capture en 1, déchéance en 2, persécution en 3)
- Le poème apporte une anecdote de la vie en mer :
Contexte, acteurs et amorce de l'action (chap1)
> cadre : haute mer, à bord d'un bateau (lexique)
> marins : peu et vite décrits « hommes d'équipage v1, « l'un, l'autre » v11-12 représentés d'emblée dans leur cruauté inconsciente : antéposition du complément « pour s'amuser » v1 qui insiste
> albatros : objet d'une présentation privilégiée et magnifiée introduction à retardement à la faveur de l'enjambement v1 v2 (vol à jamais suspendu + attente) désignation par 2 périphrases emphatiques « vastes oiseaux des mers »v2 (amplification de l'envergure, suggestion de la puissance du vol et de la maîtrise du ciel, majesté) et « indolents compagnons de voyage »v3 (absence d'efforts, aisance souveraine, indépendance
La majesté et la souveraineté de l'oiseau qui plane sont lisibles aussi dans l'ampleur de la strophe (une seule phrase) et dans le rythme (effet d'allongement par les 'e' muets)
Le sort de l'oiseau forme le corps du récit (chap2 et 3)
La déchéance et les persécutions dont il est victime sont traitées en drame : effet brutal de rupture ménagé par l'adverbe de temps « à peine » v5 accentuation du tragique par un réseau d'oppositions entre avant et après capture « ailé ≠ infirme », beau≠laid... intensification par structure qui oppose les termes de part et d'autre de la césure v6 v9 v10
L'oiseau au sol a déchu : il n'est