Théâtre de la cruauté

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Quelques mois plus tard, Roger Vitrac quitte le Théâtre Alfred Jarry et confie la mise en scène de sa pièce Le Coup de Trafalgar à Marcel Herrand. Artaud accuse Vitrac de trahison : « Entre le surréalisme gratuit mais poétique des Mystères de l'amour et la satire explicite d'une pièce de boulevard ordinaire, Roger Vitrac n'a pas su choisir ; et sa pièce sent le parisianisme, l'actualité, le boulevard. [...] La pièce porte la peine d'appartenir à un système et à un monde condamné, et elle doit disparaître avec ce monde »[réf. nécessaire].

Mais Artaud, qui mène de front ses activités littéraires, cinématographiques et théâtrales, a déjà la tête ailleurs. En 1931, il assiste à un spectacle du Théâtre Balinais présenté dans le cadre de l'Exposition coloniale et fait part à Louis Jouvet de la forte impression ressentie : « ... de la quasi inutilité de la parole qui n'est plus le véhicule mais le point de suture de la pensée, [...] de la nécessité pour le théâtre de chercher à représenter quelques-uns des côtés étranges des constructions de l'inconscient, [...] tout cela est comblé, satisfait, représenté, et au-delà par les surprenantes réalisations du Théâtre Balinais qui est un beau camouflet au Théâtre tel que nous le concevons »[réf. nécessaire].

Poursuivant sa quête d'un théâtre du rêve et du grotesque, du risque et de la mise en danger, Artaud écrit successivement deux manifestes du Théâtre de la Cruauté : « Sans un élément de cruauté à la base de tout spectacle, le théâtre n'est pas possible. Dans l'état de dégénérescence où nous sommes c'est par la peau qu'on fera rentrer la métaphysique dans les esprits. » (1932).
Sa première réalisation, Les Cenci, jouée dans des décors et des costumes de Balthus, est un échec. Par son refus de la passivité du public, Artaud voulait le placer dans un « bain constant de lumière, d'images, de mouvement et de bruits »[réf. nécessaire], comme la diffusion par haut-parleurs du bourdon de la cathédrale d'Amiens. Il cherchait à

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