Théâtre et politique
1/ Le modèle grec
Le théâtre et le politique naissent en même temps. Comment représenter les citoyens ? Le monde ? Le rapport entre théâtre et politique en même que la naissance de ces deux disciplines. Les liens sont souvent conflictuels ou alors admiratifs.
L'exhibition des mots. Une idée (politique) du théâtre de Denis GUENOUN : philosophe, professeur à Paris IV et praticien de théâtre. Il propose une définition du théâtre en tant qu'espace intrinsèquement politique : le théâtre a une essence politique. Quel que soit ce qu'il dise serait d'abord et avant tout politique, car le théâtre repose sur le collectif. « car la convocation, par appel public et la tenue d'un rassemblement, quelque en soit l'objet est un ace politique ». Une autre dimension de l'essentialisme politique du théâtre : la manière dont on a définit du théâtre au début à dès le début introduit la dimension politique. Idée de partage, de collectif. Organisation du politique, de la collectivité. En Grèce, au Vè s. av. JC., le lieu de la représentation était si important que les citoyens qui n'avait pas les moyens de payer le théâtre toucher des subventions pour y aller. On va associer, imbriquer théâtre et politique. Cette représentation est largement mythique, le théâtre comme le lieu de la fonction politique. C'est cette image qu'on a encore aujourd'hui du théâtre. On est les héritiers de cette image politique du théâtre.
2/ Entre fascination et défiance
Une dialectique assez conflictuel s'instaure entre théâtre et politique. Le théâtre en 68 a été instrumentalisé par les étudiants.
Le pouvoir se méfie du théâtre mais s'en sert. Le théâtre peut favoriser les concentrations de personnes : dès lors qu'il y a foule, il y a menace. En même temps, le politique va largement utiliser le pouvoir du théâtre. Le théâtre a un pouvoir de dire le monde : il permet d'interroger le citoyen. Le théâtre a pouvoir de rassembler les gens, et donc de faire passer des messages.