Tilly, charles. « comment la guerre fait l’état et inversement
Référence : Tilly, Charles. « Comment la guerre fait l’État et inversement ». In contrainte et capital dans la formation de l’Europe : 990-1990, p.119-162. Traduit de l’anglais par Denis-Armand Canal, Paris : Aubier, 1992.
But de l’auteur : Examiner la relation entre la guerre et l’État, soit démontrer qu’un État fort et structuré permet de maintenir une armée puissante et que cette armée maintient à son tour le pouvoir de l’État.
Thèse : Est-ce que la guerre (origine, développement et issu) dépend de l’État et est-ce que les États dépendent de la guerre (et de l’armée) pour croitre et prospérer.
Argumentation : Pour Tilly, la formation des États dérive de la concentration du capital et de la contrainte. Ainsi, le pouvoir naît de la capacité à réunir des forces de contrainte plus efficacement que ses rivaux dans l’objectif de s’imposer par la force. Les besoins financiers grandissant pour maintenir ce monopole de la contrainte (armés/policiers) force les dirigeants à accroitre leurs revenus. Ils utilisèrent leur monopole de la force pour imposer un monopole de taxation qui servira principalement à entretenir l’armé et pour améliorer la collecte d’impôt. Le capitalisme offrit une généreuse contribution, il permit de mieux évaluer les ressources disponibles (provenant de la vente de biens et services qui augmentèrent à leur tour la quantité d’argent en circulation) et de les taxer et les imposer. Dans les faits, plus la taille de l’État augmente, plus elle engendre des charges élevées. Les récoltes lors de conquêtes autant que les taxes et impôts deviennent insuffisantes pour entretenir les besoins de la guerre.
C’est ici qu’entre en jeu le financement de l’effort de guerre par des emprunts. Une alliance s’installa entre les gens d’argent (financiers/capitalistes) et les dirigeants. Dans l’objectif de recueillir ces ressources le plus facilement possible, L’État mit en place une bureaucratie autonome pour combler cette tâche. La