Tit coq
Premièrement, dans l’œuvre de Gélinas, les valeurs traditionnelles canadiennes-françaises sont très présentes et très strictes. Dans la famille Désilets, la religion est très importante. La tante Clara fait ressentir à Marie-Ange, après que celle-ci ait refusé l’invitation de Léopold Vermette, que son Tit-Coq ne vaut peut-être pas la peine d’être attendu : «(…) Au contraire, ça se pourrait qu’il te revienne ton Tit-Coq. Pour le peu que j’en sais, il m’a l’air d’un petit gars de promesse. Quoique ces enfants-là, conçus directement dans le vice, ça me surprendrait qu’ils deviennent du monde aussi fiable que les autres. Autrement, il n’y aurait pas de justice pour les gens faits dans le devoir comme toi et moi. (…) » (P.82) En d’autre mot, elle veut lui faire comprendre que Tit-Coq ferait probablement un moins bon mari que Léopold, par exemple, puisqu’il a été conçu en dehors des liens sacré du mariage. Du même fait, à l’époque, la famille était une des plus grandes valeurs. La famille conventionnelle était présente pour transmettre différentes valeurs comme la religion, mais surtout pour aimer et éduquer leur siens. Tit-Coq n’a pas eu la chance d’avoir des parents, ni même de famille. Il n’a aucun rapport familial. Sa principale raison pourquoi il n’a pas épousé Marie-Ange avant de partir à la guerre c’est « parce qu’il tenait à embrasser dès sa naissance l’enfant qu’il aurait pu avoir de toi. Il ne voulait pas le priver une heure d’une tendresse que son père à lui ne lui avait jamais donnée. » Tit-Coq n’a pas connu ce qu’était avoir une famille conventionnelle et ne voulait pas faire connaître cela à son futur enfant. En bref, les valeurs religieuses et familiales à cette époque font de Tit-Coq un être non conventionnel.
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