Émile Zola est un romancier naturaliste français qui se dit scientifique. Les courants littéraires du réalisme et du naturalisme ont vu le jour au XIX° siècle et ils consistent à reproduire la réalité le plus fidèlement possible, sans embellir quoi que ce soit. Le naturalisme va se démarquer consciencieusement du réalisme puisque celui-ci se veut didactique, il a donc une fonction d'enseignement car les auteurs naturalistes, tels que Maupassant, Goncourt ou Zola, vont effectuer une besogne d'enquêteur voir même de scientifique en étudiant les milieux sur lesquels ils comptent écrire, comme par exemple les textures des vêtements dans Au Bonheur des Dames, ou les minerais dans Germinal, tous deux écrits par Zola. Ainsi, nous pouvons nous demander : « Émile Zola présente-t-il le romancier naturaliste comme un savant ? ». Nous étudierons dans un premier temps ce en quoi le romancier naturaliste a de nombreux points communs avec le savant, puis, nous verrons que le romancier naturaliste est, au préalable, plus un créateur qu'un savant. Certes, le romancier naturaliste a des points communs avec le savant. Tout d'abord, il utilise des théories scientifiques de son époque et va les injecter dans sa plume, comme par exemple l'hérédité. Ainsi, dans son roman intitulé La Bête humaine, Zola va prêter cette découverte savante à l'un des protagoniste issu de la famille des Rougon-Macquart. Jacques Lantier, personnage principal du roman, est alors la proie de l'hérédité ; il va payer pour tous ses ancêtres alcooliques. Zola parle, dans ce cas de figure, d'une fêlure qui est transmise de génération en génération. La maladie de Jacques va ressurgir tout au long de l'histoire, une maladie qui le handicap dans ses relations amoureuses avec les femmes et qui l'incite à tuer, cela fait ressortir en lui des pulsions meurtrières intenses. De plus, le romancier naturaliste établit de multiples recherches dans le but d'être le plus précis et didactique possible,