La grande toile de Béraud, qui commémore le centenaire de la naissance du Journal des débats, est plus animée. Réunissant l’ensemble des collaborateurs, une quarantaine, parmi lesquels Lavisse, Ernest Renan, Hippolyte Taine, Jules Lemaître, Paul Bourget, Léon Say et Jules Dietz, le peintre a immortalisé l’antique salle de rédaction, inchangée depuis le rachat du journal par les frères Bertin en 1799. Tribune des républicains conservateurs, le Journal des débats s’attache « l’élite académique du monde des arts et des lettres ». Prônant un « journalisme de qualité », où « l’information est en soi moins importante que le commentaire auquel elle donne lieu » (C. Bellanger, J. Godechot, P. Guiral, F. Terrou, 1972, p. 351), il dédie une large part de ses colonnes à la vie culturelle : « Le Journal des débats a conservé cet antique académisme. On y cultive le style raffiné. On y traite spécialement la politique, l’économie sociale, la science, la littérature et la bonne grammaire classique. C’est un journal de nuance. »
La grande toile de Béraud, qui commémore le centenaire de la naissance du Journal des débats, est plus animée. Réunissant l’ensemble des collaborateurs, une quarantaine, parmi lesquels Lavisse, Ernest Renan, Hippolyte Taine, Jules Lemaître, Paul Bourget, Léon Say et Jules Dietz, le peintre a immortalisé l’antique salle de rédaction, inchangée depuis le rachat du journal par les frères Bertin en 1799. Tribune des républicains conservateurs, le Journal des débats s’attache « l’élite académique du monde des arts et des lettres ». Prônant un « journalisme de qualité », où « l’information est en soi moins importante que le commentaire auquel elle donne lieu » (C. Bellanger, J. Godechot, P. Guiral, F. Terrou, 1972, p. 351), il dédie une large part de ses colonnes à la vie culturelle : « Le Journal des débats a conservé cet antique académisme. On y cultive le style raffiné. On y traite spécialement la politique, l’économie sociale, la science, la littérature et