Titrisation
La titrisation, qui est une technique financière sophistiquée, est une autre des innovations financières majeures du capitalisme d’après guerre, consiste à découper en tranches, dites obligations, les prêts accordés par une banque ou une société de crédits, puis à en revendre le montant, c’est-à-dire le risque, à d’autres agents financiers appartenant au monde des fonds de placement. Il se crée ainsi un vaste marché du crédit, qui est aussi un marché du risque. C’est l’effondrement de ce marché qui a provoqué la crise actuelle. Donc, la titrisation est l'opération financière, méconnue de l'emprunteur, par laquelle une banque revend ses « créances » sur des marchés spécialisés, souvent groupées avec d'autres valeurs. Autrement dit, la titrisation consiste à transférer des « actifs » ou les « risques de crédit » y afférents sous une forme structurée à des investisseurs tiers. Ce qui lui permet à la fois de se refinancer et de réduire son risque (qui est reporté sur les investisseurs qui achètent ces créances).
Les crédits titrisés sont rachetés par des investisseurs (fonds d'investissements classiques, fonds plus spéculatifs, etc.). Elle donne lieu à une émission de titres sur les marchés de capitaux, adossés aux actifs sous-jacents (crédits hypothécaires, par exemple) et regroupés par « tranches ». Certaines de ces tranches incluaient des crédits menacés par des défaillances ou défauts de paiement de ménages. Les investisseurs se sont alors retirés de ces produits qu'ils considéraient comme trop risqués.
Par conséquence, certains fonds n'ont plus pu être cotés. L'absence de demande pour certains titres contenus dans ces fonds a en effet empêché de calculer la valeur liquidative de