Tocqueville de la démocratie en amérique influence de la démocratie sur la famille
1158 mots
5 pages
Afin d’approfondir son analyse de la démocratie, Tocqueville change de cadre d’observation. Après s’être demandé comment le peuple tout entier avait vécu l’instauration de l’égalité pour tous, Tocqueville s’intéresse aux changements qui ont opéré au sein de la cellule familiale à la suite de cette révolution. En effet, on peut constater que les rapports entre les différents membres de la famille ont évolué, notamment celui du père vis à vis des autres membres. Aux Etats Unis, il n’y a plus de rapport autoritaire entre un père et son fils, si ce n’est quand ce dernier est en bas âge. Lorsqu’il est suffisamment grand pour être doté de son propre libre arbitre, il est libre de vaquer à sa vie d’homme sans se soucier de redevance quelconque vis à vis de son père. Cette indépendance est perçue comme légitime chez l’un comme chez l’autre, elle n’est pas le fruit de luttes et ne représente aucun enjeu de pouvoir. Quelle corrélation y a-t-il entre les changements qui ont eu lieu dans la famille et la révolution qu’a été la démocratie ?
Dans les sociétés aristocratiques, le père avait une importance de taille : c’est le chef de famille. Les autres membres se rangent sous son autorité, lui obéissent de manière impartiale. Nul besoin d’entendre leur voix, il respecte celle du père qui l’élève pour eux. C’est donc par lui que transite le pouvoir entre les gouvernants et le reste du peuple. Il représente sa famille et en, contrepartie, use d’ « un droit politique à commander ». Le pouvoir n’est pas hiérarchisé de la sorte avec la démocratie : les lois sont les même pour chaque individu qu’il soit père ou fils.
Pourquoi la famille aristocratique accepte-t-elle que le père soit le chef, concentrant à lui seul tout les pouvoirs tandis ce que dans les familles démocratiques, le pouvoir du père semble altéré ? Tocqueville explique que la notion de supérieur est fortement rependue dans l’aristocratie, où l’inégalité des conditions est telle que tous s’identifient comme étant «