Fiche de lecture n°4 :
Partie 4, chapitre III : « Que les sentiments des peuples démocratiques sont d’accord avec leurs idées pour les porter à concentrer le pouvoir »

Dans ce chapitre, Tocqueville nous explique comment l’égalité a permis la mise en place d’un gouvernement démocratique aux Etats-Unis. En effet selon Tocqueville, l’égalité permet aux « hommes qui habitent dans des pays démocratiques n’ayant ni supérieurs, ni inférieurs, ni associés habituels et nécessaire, se replient volontiers sur eux-mêmes et se considèrent isolément. », par conséquent les amènent à se considérer indépendamment et de façon isolée. L’égalité pousse alors les hommes à ne s’occuper que d’eux-mêmes et de « leurs affaire particulières » ce qui permet l’émergence d’une entité devant s’occuper à présent des « affaires communes ». Cette entité devient alors le « seul représentant visible et permanent des intérêts collectifs » : il s’agit de l’Etat.
Tocqueville constate dès lors que l’égalité rend le peuple plus individualiste. En effet chaque citoyen étant des êtres faibles et isolés qui ne connaissent que « l’amour de la tranquillité publique », ils sont désormais trop occupés par leur « affaires particulières » que par la vie politique. Chacun d’entres eux étant indépendants, ne reçoivent et ne donnent plus d’aide à personne, ce qui les rend vulnérables et n’ont plus de choix que de se tourner vers l’Etat pour recevoir de l’aide.
Mais l’établissement d’une entité placée au-dessus des citoyens n’est-il pas une contradiction au principe d’égalité ?

L’égalité amène également au peuple démocratique la haine des privilèges puisqu’ils sont des principes de l’inégalité. On assiste donc à une diminution de ces privilèges, en effet « l’amour de l’égalité croit sans cesse avec l’égalité elle-même, en le satisfaisant, on le développe. » Cette lutte du peuple démocratique contre les privilèges permet « la concentration graduelle de tous les droits politiques dans les mains du seul