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Tous les vendredis, Anne Desbaresdes, la femme du Directeur des Fonderies, emmène son fils prendre des leçons de piano chez Melle Giraud. L'enfant contrarie son professeur : il ne parvient pas à retenir le sens de l'expression Moderato Cantabile. Soudain la leçon est interrompue par un cri. Une rumeur s'élève du café non loin de là. Quand Anne regagne la rue, elle apprend les raisons de cette agitation : une femme vient d'être tuée par son amant. L'homme, éperdu, étreint le corps de sa victime, inconscient du tumulte qui l'entoure.Le lendemain. Anne, accompagnée de l'enfant, retourne sur les lieux du crime. Elle pénètre dans le café. La présence de la femme du Directeur étonne les ouvriers. Gênée, elle commande un verre de vin et discute avec la patronne. Un homme s'immisce dans la conversation des deux femmes. Il avoue être lui aussi revenu pour en apprendre davantage sur le meurtre de la veille. Il invite Anne à revenir le voir.Le lundi. Anne et l'homme se retrouvent au café. Ils poursuivent leur conversation avortée.
Anne s'interroge sur les raisons du crime, sur la pulsion morbide des amants. Mais l'homme avoue qu'il ne sait rien. Il préfère évoquer la vie privée d'Anne qu'il semble connaitre : la villa, le magnolia de son jardin, la femme qu'il a déjà vu observer les ouvriers de sa fenêtre.
La fin de la journée de travail s'achève. Les ouvriers se rendent au café. Anne et l'homme se quittent.Anne Desbaresdes est la femme du directeur d'Import Export et des Fonderies de la Côte; elle appartient à une bourgeoisie aisée. À partir du jour où elle entend le cri qui accompagne le crime, elle se rend chaque jour au café : « Ce cri était si fort que vraiment il est bien naturel que l'on cherche à savoir. J'aurais pu difficilement éviter de le faire, voyez-vous. » Mais ses dialogues avec Chauvin ne leur apprennent rien, et l'amènent à se livrer à cet homme qui l'invite à confirmer ce qu'il semble savoir