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" Mais ce fut là le dernier beau jour du ménage. [...] volé chez son patron "
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Introduction :
Au chapitre X, Gervaise et Coupeau ont fêté le dernier événement joyeux : la communion de Nana. Puis ils tombent dans la misère et s'installent dans un appartement sordide au 6ème étage (le coin des pouilleux). Opposition avec leurs débuts au chap. II (maison de la Goutte d'Or). Paradoxalement, c'est lorsqu'ils habitent dans les hauteurs qu'ils sont au plus bas de l'échelle sociale. Zola veut interpeller ses lecteurs de la bourgeoisie et fait donc un tableau pathétique de la condition ouvrière.
Ier axe : Un tableau pathétique de la classe ouvrière
Pour donner une tonalité pathétique à son texte, Zola utilise plusieurs procédés : composition de la scène, gradations, élargissement final.
- Composition de la scène : Le texte suit un crescendo : Au début, torture de la faim : " les fringales arrivaient ", " les danses devant le buffet ", " les dîners par cœur " : fait écho à la scène de l'oie rôtie (contrepoint tragique) Puis évocation du froid : " la petite Sibérie de leur cambuse ", " ce gredin de décembre ", " il glaçait la pièce " Enfin, menace de l'expulsion : les Coupeau vivent finalement avec la menace d'être expulsés : " ce qui les exterminait, c'était par-dessus tout de payer leur terme ", " le père Boche présentait la quittance ", " Mr Marescot [...] toujours le mot d'expulsion à la bouche " : Zola utilise des procédés du mélodrame, du pathos. Il s'agit d'apitoyer le lecteur sur le sort de ces malheureux. La misère des Coupeau est accentuée par le contraste avec le portrait de Marescot : " couvert d'un bon paletot, ses grandes pattes fourrées dans des gants de laine ". A la fin du texte, élargissement : " On pleurait à tous les étages " : des Coupeau on glisse à toute la maison.
- La gradation de la situation: L'évocation de la misère des Coupeau devient l'évocation d'un véritable calvaire.