Toulouse
AZF : LES LEÇONS D’UNE CATASTROPHE INDUSTRIELLE
AZF : les leçons d’une catastrophe industrielle
La catastrophe d’AZF marquera durablement les esprits. Pour les Toulousains c’est un traumatisme. Mais elle a aussi, et même si la recherche des causes n’a pas encore dissipé toutes les zones d’ombre, avec la loi qui a suivi, permis d’avancer vers un développement durable de l’industrie et des zones urbaines. Grâce à elle, même, la France précède désormais ses partenaires européens sur la voie que préconise aujourd’hui le Parlement européen, constatant avec Enschede et Toulouse les limites de la directive Seveso. Passer face à « l’impossible risque zéro » à une logique « d’éloignement du risque ». Description et bilan des conséquences de la catastrophe au travers des rapports de l’Ineris. par Nicolas DECHY, Ingénieur, Unité gestion de crise et retour d’expérience, Didier GASTON et Olivier SALVI, Direction des risques accidentels, Ineris
Cinq ans après la catastrophe de Toulouse, les origines de l’explosion du tas de nitrates d’ammonium déclassés font encore l’objet de polémiques entre les différents experts. Saura-t-on un jour ce qui s’est vraiment passé ? La recherche des causes d’un accident majeur est toujours un exercice délicat et difficile. Il faut, dans un flot important d’informations de nature et d’origine très diverses, les trier, les hiérarchiser, les authentifier… et surtout les repositionner dans un contexte organisationnel et un environnement afin de leur donner du sens et du lien. Il reste souvent des zones d’ombre à l’issue des investigations [1]. Ces zones, sources de discussions et d’interprétations, ne peuvent être résorbées qu’en comparant différentes hypothèses et en ne retenant que les plus probables ou en écartant les plus improbables. Les experts judiciaires ont remis un rapport final et proposé un scénario. Des extraits de ce rapport ont été rendus publics mais les éléments justifiant les choix des experts ne sont pas connus, non