Tous les matins du monde
« La musique est simplement là pour parler de ce dont la parole ne peut parler. En ce sens elle n’est pas tout à fait humaine. » (Chapitre XXVII). Le livre s’achève sur cette définition de l’art, donnée par Monsieur de Sainte Colombe. On pourrait alors se demander quelle place occupe l’art dans le roman comme dans le film.
I. Omniprésence de l’art
A. Les natures mortes
Le terme de « nature morte » naît à la fin du XVIIème siècle. Cependant, ce type de représentations apparaît à l’époque de l’Antiquité.
Le spectateur est de nombreuses fois confronté à des natures mortes dans le film. Celles-ci concernent essentiellement Monsieur de Ste Colombe. En effet, les natures mortes sont notamment l’occasion de mettre en valeur la musique de Monsieur de Ste Colombe ainsi que son penchant pour la boisson :
- Séquence 3 première scène de sainte colombe dans sa cabane : On peut voir à gauche sur la table une bouteille et un verre et le cahier de musique rouge à droite on peut voir la viole. Cette nature morte n’est pas ordinaire car elle est animée par Sainte Colombe qui bouge entre la table et la viole. L’image est très équilibrée, la viole et la table occupe à peu près le même espace de part et d’autre de l’image. La musique est représentée par la viole et par le cahier. La bouteille et le verre représente la trivialité de la vie et nous rappelle l’humanité du personnage de Sainte Colombe.
- Séquence 4 nature morte au cahier et à la plume : Il s’agit d’un gros plan sur le cahier de musique de sainte Colombe, ouvert. L’archer est posé en son centre presque parallèlement au centre du cahier. Au dessus du cahier on peut voir une plume dans un encrier. Cela montre le double processus créatif de Sainte Colombe il est aussi bien interprète que compositeur d’autant plus que les pages du cahier ne sont pas vierges.
- Séquence 6 nature morte à la gaufrette : Gros plan sur la bouteille, le verre à moitié plein et le plateau