Tous les matins du monde.
La scène du bris de la viole, incorporé dans le chapitre treize de Tous les matins du monde et dans le chapitre neuf de l’adaptation cinématographique, nous offre une énième colère de M. de Sainte Colombe, furieux que Marin Marais ait joué, la veille, à la chapelle devant le roi. Incapable de comprendre que Marin Marais n’ait pas la même vision de la musique que lui, il entre dans l’une de ses fameuses rages folles. Il s’empare donc de la viole de ce dernier et la fracasse sur le rebord de la cheminée alors que Marais se retrouvait lové dans les bras d’une Madeleine, elle-même, en pleurs et tremblante. En quoi cette scène a-t-elle pu entrainer et modifier la suite des évènements de l’œuvre ?
En brisant la viole de Marin Marais, M. de Sainte Colombe refuse catégoriquement de lui apprendre l’art de la viole tel qu’il le conçoit. De ce fait, poussé par l’amour qui la consume depuis le premier jour et la peur de voir cet amour - qui lui inspire la liberté et une lumière qui manquait à la