Toussaint louverture
Son grand-père, Gaou Deguenon, serait un africain né au Dahomey (actuel Benin), issu d'une famille royale d'Allada. Déporté à Saiint-Domingue, son père Hippolyte Gaou est vendu comme esclave au gérant de l'habitation Bréda, dans la province du ,Nord près du Cap-Francais. Dans la plantation de ce domaine naît Toussaint, recevant alors le nom de son propriétaire, Bréda, selon l'usage. Son maître, François-Antoine Baillon de Libertat, encourage Toussaint à apprendre à lire et à écrire, et en fait son cocher, puis le commandeur (c’est-à-dire le contremaître) de l'habitation. En 1176, il est affranchi à l'âge de 33 ans. Cette « liberté de savane » lui donne la possibilité, comme l'avait eue son père, de posséder et cultiver un lopin de terre, avec cinq esclaves sous sa direction.
Toussaint, malgré sa petite taille et sa laideur qui lui vaut le surnom de Fatras-Bâton (pouvant se traduire par « le contrefait), possède une réputation d'excellent cavalier et de docteur feuille, guérisseur maîtrisant la médecine par les plantes. Il épouse une femme libre du prénom de Suzanne dont il a deux fils : Isaac et Saint-Jean. Il adopte aussi un premier fils de Suzanne, le métis Placide, et a une nombreuse descendance illégitime.
Lorsque apparaissent les premiers signes de révolte des esclaves, Toussaint est alors à la tête d'une petite exploitation caféière qu'il loue pour 1 000 livres par an à son gendre, Philippe-Jasmin Désir, lui aussi affranchi, dirigeant une famille d'esclaves d'une douzaine de membres. Il ne prend d'ailleurs pas part directement aux premiers évènements de 1791, n'étant alors plus esclave lui-même.
Le révolté allié à l'Espagne Dans un premier temps, les grands Blancs (riches propriétaires, administrateurs et aristocrates locaux) envisagent l'indépendance, les petits Blancs (paysans, artisans et employés) revendiquent l'égalité avec les premiers et les gens de couleur libres. Les esclaves sont informés de ces évènements, notamment les « nègres de