TOUTuel est ou quel pourrait être la place du droit dans ce contexte ? Monique Chemillier-Gendreau revient sur la genèse du droit interne, sur sa fonction originelle au sein du corps social, sur les conditions de son efficacité. La situation du droit international est bien plus complexe, précisément parce-qu'il oppose des États également souverains qui ne peuvent -et encore- être obligé qu'à ce à quoi ils ont librement consenti. Certes, les traités sont nombreux, les résolutions, les jugements et les arrêts participent de la formation d'un droit international qui n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui, pourtant force est de constater l'incapacité des États à réglementer des domaines (finance) qui leur échappent du fait de la mondialisation. Mais le constat de l'impuissance du droit international est encore plus profond. L'auteur montre ,en effet, que si des règles juridiques internationales ont été et sont régulièrement énoncées, bien malin celui qui peut déterminer dans le corpus juridique international, lesquelles de ces règles ont véritablement force obligatoire pour les États. Et Monique Chemillier-Gendreau d Le droit international, quand bien même a-t-il force obligatoire, est régulièrement violé et pas toujours par ceux que l'on croit. L'égalité souveraine des États est un leurre et les ingérences dans les affaires intérieures des États sont souvent le fait des grandes démocraties occidentales, parfois même avec la bénédiction de l'ONU.

Droit mou, droit non respecté auxquels il faut ajouter un droit que l'on pourrait qualifier de « droit non-respectable ». Il s'agit d'un droit injuste, mais légal qui est la traduction des rapports de force. C'est le cas en particulier des droits économiques qui ressemblent le plus souvent, du fait des prescriptions du FMI et de la Banque mondiale, à des devoirs économiques imposés aux plus pauvres. C'est le cas aussi des opérations de maintien de la paix dont la mise en ¦uvre est soigneusement filtrée, en fonction