Étymologiquement «conscience» vient du latin cum scientia qui signifie «avec savoir, accompagné de savoir». La conscience est la faculté proprement humaine de ne pas seulement agir, penser, parler mais également de savoir que l'on agit, que l'on pense et parle. En conséquent la notion de prise de conscience renvoie à une activité de philosopher proprement dite, c'est faire un retour critique sur ses opinions, ses préjugés, sur soi-même, sur ses acquis, elle est en somme réflexion. «saisir par la conscience» c'est donc la faculté de s'apercevoir d'une chose, de comprendre, sans être entièrement immergé dans l'action. Ainsi cela nous permet de nous éloigner du monde comme de soi même pour pouvoir réfléchir. En d'autres termes c'est la possibilité de se maitriser. Une prise de conscience est constamment liée à la découverte de quelque chose. Parce qu'il possède la faculté de penser l'homme accède à un niveau supérieur de conscience qui lui permet d'avoir une représentation de lui-même comme s'il se réfléchissait dans un miroir, c'est ce qu'on appelle la conscience de soi ou conscience réflexive. C'est à dire la capacité qu'a l'être humain de se prendre lui même comme objet de conscience par un mouvement de retour sur lui, ce qu'on appelle l'ipséité. De plus selon Hegel il y a deux modes d'existence, l'en soi qui est le mode de l'immédiateté, les choses de la nature dépourvues de conscience et le pour-soi qui est le mode d'être propre à l'homme en tant qu'il a conscience de lui-même et du monde qui l'entoure. C'est à partir de cette conscience réflexive que se fait donc la prise de conscience. Elle est le résultat d'un questionnement, d'un doute de chaque instant. Mais la libération n'est effective que lorsque la prise de conscience est bénéfique pour l'Homme. Il peut néanmoins de résoudre à fermer les yeux lorsque la découverte s'annonce négative pour lui. Ici, le terme «toute» sous entend que la prise de conscience serait d'or et déjà considéré comme libératrice,