Toute prise de conscience est-elle libératrice
1
Cela nous conduira, dans une troisième partie, à nous interroger sur les différentes prises de conscience possibles. Celles-ci doivent-elles être entières, et quel usage voulons-nous en faire ?
Le sujet
LA CONSCIENCE • SUJET
La raison et le réel
Ce sujet demande de s’interroger sur les différences de prise de conscience qu’il est possible de voir intervenir. Il ne s’agit donc pas de considérer la conscience d’un seul bloc, mais de distinguer entre ses différences de degré, éventuellement de nature mais aussi d’usage, en se demandant finalement ce qui permet à cette prise de conscience d’intervenir. La culture
■ Éviter les erreurs
C O R R I G É
© Hatier 2007
25
C O R R I G É
La morale
Celui qui agit de manière inconsciente, et qui est incapable de savoir ce qu’il fait, peut facilement être conduit à des actions dangereuses, pour lui ou pour les autres. Il dépend de forces impulsives qui peuvent le mener n’importe où, et qui suppriment ses choix volontaires possibles. Au contraire, la prise de conscience de soi-même, et de ses actions, permet d’en évaluer les conséquences, et de savoir ce qui nous est bénéfique.
Ce sont mes propres choix qui interviennent alors. De ce fait, il semble bien établi que la conscience puisse être libératrice. Mais, comme le montre la distinction entre la conscience et la spontanéité, une prise de conscience peut aussi conduire à entraver certaines de nos actions.
Comment, par exemple, un mille-pattes pourrait-il arriver à se déplacer correctement, et rapidement, s’il devait réfléchir à la présence de chacun des membres qui le lui permettent ? Celui qui fait trop intervenir sa conscience ne devient-il pas timoré, et toujours à peser interminablement le pour et le contre, de la moindre action comme de la moindre pensée ?
Pouvons-nous alors, véritablement, qualifier de libre quelqu’un qui est dans l’incapacité d’agir