Toute une vie, toute une mort
1420 mots
6 pages
Il faisait sombre, il faisait froid. Tout s’enveloppait dans un épais brouillard noir, refroidis par l’aura malsaine de la Mort. Quelqu’un criait, mais semblait plutôt chuchoter aux oreilles de cet agonisant. Plus rien n’avait de sens, ni les mots, ni les gestes criés pas Jean. Même pas les tirs continuels des envahisseurs parvenaient à ses oreilles. Les Monde étaient en arrêt total, les gestes, les horreurs, les gens, les balles, tout était figé. Soudain il l’entendit. Le son était clair comme la première note d’un piano que l’on vient d’accorder. -Non ! NON ! Tu n’as pas le droit de mourir ! C’était bien Jean, et à travers sa voix, on devinait qu’elle pleurait. Elle s’effondra sur son corps et essaya tant bien que mal à le sauver. Mais en vain. C’est alors qu’une voix, un râle, un essoufflement, presque un gargouillement inaudible sortit de sa bouche. -Il parait que ... quand on meurt... on voit défiler tout sa vie... devant soi... Elle pleura. Il n’avait jamais aimé quand elle pleurait, mais il ne pouvait rien faire.
Tout s’envola soudain pour laisser place, de plus en plus, à cette pièce où toute sa vie à commencer. Pas sa vie au sens propre du terme, mais plutôt toute sa raison de vivre. -Je crois... que c’est vrai... Il ferma les yeux et l’image prit alors forme. Il se revit, miroitant, dans la tenue réglementaire des Marines, beau et propre, loin de toutes ces batailles et toutes ces horreurs. Loin de Jean et ses pleurs. Tout semblait si réel...
Il était au siège de l’UNSC, dans la salle d’attente pour passer l’examen de pré sélection pour devenir Spartan. C’était un rêve qui lui a valu plusieurs cicatrices lors de son adolescence. En effet, quand il a appris dix ans auparavant que l’UNSC recrutait des volontaire pour devenir spartan et servir l’humanité, il a tout de suite eu envie de faire parte de ces recrues. La vie a été difficile, il a dû s’entrainer durement des heures durant. Dans la neige, dans la boue,