Depuis le milieu des années 1970, le problème des marées vertes s'intensifie. En effet sur certaines plages costarmoricaines, comme à Saint-Michel en Grève ou dans la baie d'Hillion, la situation n'a guère évolué favorablement, elle s'est même dégradée considérablement. Les algues vertes se développent d'avril à septembre lorsque les conditions de lumière, de température et d'apports en nutriments sont réunies. Cela engendre, entre autres, une forte pollution des côtes. Récemment en juillet 2009, lors d'une randonnée sur la plage de Plestin-les-Grèves, un cavalier a perdu connaissance et son cheval a trouvé la mort après s'être enlisé dans un mélange de vase et d'algues vertes. Il y a quelques années ce sont deux chiens qui ont péris sur la grève d'Hillion. Les autorités n'ont pas admis que leur décès ait pu être provoqué par l'émanation d'hydrogène sulfuré dégagé par les algues en décomposition. Ce sont là des faits divers qui ont provoqués une prise de conscience de la part des citoyens. Le 20 août 2009, François Fillon, premier ministre, est venu rencontrer les représentants des autorités et des associations à Saint-Michel en Grève afin de définir un plan d'actions, notamment la prise en charge par l'état, du ramassage sur les plages les plus touchées et le lancement d'expérimentations dans les baies de Saint-Brieuc et Lannion. Afin de trouver des solutions efficaces, il est nécessaire de comprendre les raisons, certainement nombreuses, qui peuvent expliquer ce phénomène. D'après des études scientifiques, les algues vertes se développent en se nourrissant de substances toxiques (nitrates, nitrites, phosphates...).
On trouve ces dernières dans les déjections animales et dans les engrais, qui lors de l'épandage se déversent dans les cours d'eau puis dans les baies.
De ce fait, les agriculteurs qui pratiquent l'agriculture intensive autour du bassin versant de la Lieue de Grève, association de douze communes, apparaissent comme les principaux responsables.