1) Le déblaiement, première étape de la reconstruction

Le lendemain de la libération, la ville est un champ de ruine, conséquence de la stratégie de bombardements aériens intensifs entre le 6 juin et le 19 juillet 1944. Plus 600 000 obus se sont abattus sur la ville en soixante dix-huit jours créant un chaos urbain. La violence des bombardements laissera un profond traumatisme parmi la population civile Des milliers de tonnes de gravats occupent la totale partie de la ville, et il est nécéssaire que le déblaiement s'effectue dans les plus brefs délais, car les 60 000 caennais épargnés par les combats sont désormais à la rue? Il est donc urgent de libérer de l'espace pour reloger la population.

C'est donc quelques jours après que les alliés aient quitté la ville que Yves Guillou, le maire de la ville de Caen, ordonne le commencement de ce lourd travail. En effet, la ville compte environ plus de 2 000 000 de m³ de gravats. Mais le déblaiement de ces gravats n'est pas la seule tâche à exécuter : le déminage des bombes et obus n'ayant pas explosé est primordiale afin d'éviter un éventuel drame. D'après nos sources, on compte une centaine d'explosifs encore intacts dans la ville. La situation dans laquelle se retrouvent les habitants de Caen est donc très précaire, car au fait d'être sans logement s'ajoute un risque d 'explosion.

Par conséquent, ce travail demande la participation d'un bon nombre de personnes. Les caennais sont d'abord les premiers à s'occuper de cette tâche. Puis, les soldats alliés ayant abandonné leur régiment sont venus prêtés main forte aux habitants de la ville. Ceci est le premier signe de l'aide qui sera apportée à la ville tout le long de sa reconstruction par les pays alliés.

La bataille de Caen laisse derrière elle un peuple meurtri par les nombreux morts qu'elle a causé. Malgré la libération, la population caennaise subit un dur traumatisme. C'est dans ce contexte que