Tpe nanotechnologie
Les nanotechnologies peuvent faire peur. Pourtant, on arrive aujourd’hui à faire de très belles choses avec des nanoparticules. Des recherches utilisant des principes de base de physique et de chimie permettent maintenant de soigner des cancers du sein chez les souris. Ils prennent pour base des nanoparticules d’or. Il s’agit ni plus ni moins de grains d’or minuscules, qu’on est aujourd’hui capable de synthétiser avec une taille relativement contrôlée. Ces petites particules ont des propriétés très intéressantes du fait de leur taille : soumises à un champ électromagnétique, elles rentrent en résonance, les électrons de conduction de la particule se mettent à osciller et à émettre de la chaleur. Ce qui est très intéressant est que cette résonance se fait à une fréquence du champ électromagnétique très spécifique; c’est ce qu’on appelle le pic plasmon. En particulier, certaines nanoparticules d’or réagissent uniquement à la lumière dans le proche infrarouge, fréquence à laquelle les tissus sont transparents.
La méthode de traitement du cancer est la suivante : on injecte des nanoparticules d’or dans les tumeurs, puis on irradie les tumeurs avec du proche infrarouge. Les nanoparticules se mettent alors à chauffer et “cuisent “littéralement les cellules environnantes.
L’image ci-dessus illustre ce procédé sur des cancers du sein chez la souris. La photo de gauche représente une tumeur traitée aux nanoparticules, celle de droite une tumeur sans nanoparticule. Plus on va dans le rouge, plus les cellules chauffent. On arrose les tumeurs en infrarouge, et on voit bien que seule la tumeur traitée chauffe.
La technique marche effectivement in vivo : on arrive vraiment à soigner des souris de cette façon. L’étape suivante est de guider les nanoparticules directement dans les tumeurs. En effet, on est pour l’instant obligé d’injecter ces particules sur place; ce serait beaucoup mieux si elles y allaient d’elles-mêmes. Là