Traduction en littérature jeunesse
Introduction………………………………………………………………………………… .2 I. La traduction : d’une langue-culture à une autre…………………………………... .4
II. Mise en livre, mise en scène……………………………………………………….. .13
A- Choix de la version finale……………………………………………… .13
B- Ce que le corps dit : gestuelle et prosodie ……………………………... .16
C- La bande visuelle : « donner à voir » ou montrer ?................................. .19
Conclusion…………………………………………………………………………………. 22
Références bibliographiques des contes étudiés…………………………………………… 24
INTRODUCTION
Ces contes voyagent de bouche à oreille depuis la nuit des temps.
On dit : « Celui qui connaît un conte n’a pas le droit de le garder. »
A bon entendeur…
Conter, c’est transmettre. Cette transmission peut se faire de conteur à conteur, oralement, ou de conteur à chercheur, dans le cadre d’une collecte. Or, si la collecte permet de rassembler des contes en voie de disparition, elle n’est accessible sous sa forme scientifique qu’à quelques spécialistes. On pourrait parler de conservation, mais pas de transmission. Jihad Darwiche, conteur libanais, distingue entre la collecte du folkloriste et celle du conteur. Le premier utilise le conte recueilli à l’état brut, sans en modifier une virgule, et l’étudie. Le second s’intéresse davantage à l’essence du conte qu’à la manière dont il est raconté. La forme, c’est lui qui la recrée, à travers ses propres images et ses propres mots. Les deux collectes peuvent cependant se rejoindre, quand le conteur va puiser chez le folkloriste un conte qu’il travaillera pour l’adapter à un nouveau public.
Dans les pages qui suivent, nous nous pencherons sur ce dernier cas de figure : le passage de huit contes libanais de la collecte vers des éditions pour enfants. Ces contes ont été collectés, traduits et réécrits par Praline Gay-Para, conteuse et ethnolinguiste d’origine libanaise.
Entre 1979 et 1984, Praline Gay-Para collecte une centaine de contes dans différents villages libanais. En