Traduction francaise extrait novecento
Il faut avouer qu'il avait du génie pour ça. Il savait écouter. Il savait lire. Pas les livres, ça tout le monde peut le faire. Lui, il savait lire les gens. Les signes qu'il emportent avec eux: les endroits, les bruits, les odeurs, leurs terre, leurs histoire. Ils le portaient sur eux. Et lui, il lisait avec une grande précaution, cataloguait, organisait, classait. Chaque jours il ajoutait un petit quelque chose a cette grande carte qu'il avait dessiné dans sa tête, elle était immense, la carte du monde, du monde entier, d'un bout a l'autre, des plus grandes villes au plus petits coins de rue. Chaque long fleuve, chaque flaque, mélodie, lion… Une carte merveilleuse! Il s'y promenait du bout de son doit tel un dieu, tout comme il se promenait sur les touches, caressant les courbes d'un Ragtime. Ca m'a prit plusieurs années, puis un jour, j'ai pris mon courage a deux mains et je le lui ai demandé: "Novecento, pourquoi tu ne descendrais pas de ce bateau, une fois, une seule et unique fois? Histoire de voir le monde de tes propres yeux? Pourquoi restes-tu dans cette fichue prison qui navigue sur l'océan? Tu pourrais aller sur le Pont Neuf admirer les péniches et le reste. Tu pourrais faire ce que bon te semble, jouer du piano du tonnerre de dieu. Ils t'adoreraient j'en suis sur! Et tu te ferais un paquet d'argent, tu pourrais t'acheter la plus belle maison qu'il soit et même la faire construire de la même forme qu'un bateau. Qu'est ce qui t'effraie? Tu la construirais où bon te semble: au milieu de tigres, ou a Bertham Street, si seulement… Bon dieu, tu ne peux pas continuer à faire les cent pas comme ça toute ta vie, c'est idiot. Et tu n'es pas idiot, toi tu es intelligent et le monde est là, il te tend les bras. Tu as juste cette fichue passerelle à descendre. Ce ne sont que quelques stupides marches, bon dieu! Il y a toute une vie en bas de ses marches, tout! Pourquoi ne pas