Pour Aristote la tragédie est l’imitation d’une action dans une forme dramatique et non narrative comme dans la poésie épique, cette « action dramatique » comporte des péripéties qui se terminent par une situation souvent malheureuse, laquelle suscite chez le public les deux sentiments de pitié et de peur ou la catharsis. L’histoire de la tragédie commence à l’époque de l’antiquité Grecque, ou à cette époque des pièces de théâtres étaient données en l’honneur de Dionysos, grâce à des auteurs comme Sophocle, Eschyle, Euripide et Sénèque. Mais l’âge d’or de la tragédie est sans doute le XVII siècle, avec des auteurs comme Racine, Corneille qui l’ont codés notamment avec la règle des trois unités qui peut être défini par cette citation de Boileau « qu’en un lieu, qu’en un jour un seul fait accomplit tienne jusqu’a la fin le théâtre rempli » C’est ainsi qu’on peut se poser la question, la fatalité et la passion pousse t’elle les personnages de tragédie à commettre les crimes les plus odieux, Dans une première partie nous étudierons la passion au sein de la tragédie et dans une seconde en quoi cette passion amène est elle à la notion de fatalité.
I) La passion
La passion est un sentiment qui est surement un des plus puissants chez l’être humain, il est souvent violent comme la passion d’Hermione dans Andromaque, la passion est parfois vécu comme une souffrance dans la tragédie notamment chez Racine avec la passion de Phèdre pour Hippolyte qui la conduira à sa mort comme le prouve cette citation extraite de Phèdre « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps et transir et brûler", ainsi on peut dire que la passion au sein de la tragédie est vécu comme une souffrance. La violence de la passion est aussi morale, les personnages sont souvent complètement anéantis psychologiquement comme l’est Phèdre à la fin de la pièce ne voulant que la mort.