Paix d’Apamée

A la fin du IIIe siècle, il y a trois Etats hellénistiques qui peuvent prétendre au rôle de grande puissance dont celui du souverain séleucide Antiochos III. Antiochos III Mégas est né vers 242, il est le frère cadet de Séleucos III auquel il succède après le court règne de ce dernier. Il règne de 223 à 187 et est le dernier grand roi de la dynastie Séleucide. L’Etat dirigé par Antiochos III doit son nom à la Syrie septentrionale où se trouvait sa capitale, Antioche ; mais il contrôlait en outre, même si son pouvoir n’y était pas des plus solide, un territoire très vaste, qui partait de l’Anatolie méridionale à l’ouest, englobait l’Asie centrale et finissait presque en Inde. Il y avait aussi des puissances mineures comme le royaume de Pergame gouverné par la dynastie des Attalides ; et Rhodes, république maritime puissante et prospère, célèbre pour ses flottes de guerre et de commerce. Néanmoins, il y avait une autre puissance importante, celle de Rome. Après la victoire sur Hannibal, on pensait que Rome serait épuisée mais elle est très vite impliquée dans une suite presque interminable de conflits avec les puissances hellénistiques. Il y a, au IIe siècle, en Asie Mineure, la « guerre antiochique » opposant la campagne d’Antiochos contre Rome, qui ne dure pas moins d’une dizaine d’années. En effet, Antiochos III a un but, celui de reconstituer l’empire de Séleucos Nikator, le fondateur de la dynastie. Il va traverser l’Hellespont et mettre, pour la première fois, un pied en Europe ce qui provoque la peur de Pergame, Rhodes et de Rome qui voient ce roi Séleucide s’avancer vers l’Occident. Rome l’invite à plusieurs reprises à laisser libre des villages grecs d’Asie mais Antiochos continue à étendre ces conquêtes. Donc, les Romains, au printemps 191, font débarquer deux légions en Grèce, sous le commandement du consul Manius Acilius Glabrio ; Antiochos est obligé de se replier et les Romains gagnent un premier succès au promontoire de Korykos. La