Trajan et la religion
I) La théologie du pouvoir impérial
A) La victoire
Chaque empereur, à son avènement, s’élevait au-dessus de la condition commune de l’humanité; comme tout chef romain, mais encore plus parce qu’étant un monarque. Il jouait ainsi le role intermédiaire entre le dieux et les hommes, entre le ciel et la terre.
Nous allons voir sur quel fondement théologique a été assise l’autorité politique du prince, pendant le règne de Trajan, et selon quelles modalités.
1) Clipeus virtutum
2) La mystique de l’imperator invictus
B) Trajan, empereur « jovien »
1) l’adjoint et le protégé de Jupiter
2) Piété de Trajan pour Jupiter
II) La piété traditionnelle et les dieux importants sous le règne de Trajan
A) La pietas
B) La promotion d’Hercule
III) Le réalisme éclairé
Trajan, en bon chef romain, s’est donc acquitté scrupuleusement de ses obligations religieuses et a entretenu pieusement le patrimoine sacré de Rome et de l’Italie. Mais ce serait une erreur grave de lui prêter une ferveur personnelle intense. Par exemple, le désir de construire ou de restaurer des temples, procédait beaucoup moins du désir d’honorer les dieux que d’une politique générale de construction et de travaux publics.
Trajan n’a notamment pas fait reconstruire le Panthéon d’Agrippa, consumé par le feu en 110. C’est son successeur Hadrien qui a eu le soin de le relever. Trajan n’avait pas l’ame religieuse, ce qui n’exclut ni la croyance à l’existence des dieux et meme à la providence mais sa conduite ne se