Travail et emploi
Depuis le premier choc pétrolier, la France a gagné 3,5 millions d’emplois, mais la population active a augmenté de 5 millions. L’évolution de l’emploi n’est donc pas entièrement en adéquation avec la population en âge de travailler, bien que l’on ait observé depuis une quinzaine d’années un nouvel enrichissement de la croissance en emplois. L’expansion du secteur tertiaire et le développement des services ont permis de compenser le recul de l’emploi industriel au cours de ces dernières décennies. Ce mouvement s’est accompagné d’une montée en qualification avec beaucoup plus de cadres et professions intermédiaires, et moins d’ouvriers. De ce fait, la population en emploi a également beaucoup changé depuis les années 1960, elle est plus féminine, mieux formée et s’est fortement concentrée sur les âges de pleine activité. Nous voilà donc bientôt proche de la parité.
Malgré cette tentative de création d’emplois massive dans le secteur tertiaire, le nombre de chômeurs ne cesse de croître. En effet, le taux de chômage de la France se situe à environ 8 % (d’après les données de l’INSEE), soit près de 2 200 milliers de chômeurs.
Etant donné que les données de l’INSEE sont basées sur la définition du chômage au sens du BIT, il nous semble indispensable de rappeler qu’un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence
- être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
- avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Il est aussi important de distinguer le taux de chômage (qui représente le pourcentage de chômeurs dans la population active du taux d’emploi) du taux d’emploi qui lui est calculé en rapportant le nombre d'individus de la classe ayant un emploi au nombre total