Travail00
20 janvier 2014
Réflexion hebdomadaire
Macbeth
Le personnage de Macbeth évolue énormément au cours de la pièce. En effet, c’est lui-même qui a eu l’idée du meurtre de Duncan, le roi, afin de pouvoir devenir roi. Toutefois, il avait peur de ses propres actes et de ce qu’il pouvait faire. Ainsi, il espère que le ciel ne verra pas ou oubliera ses actes: «Astres, voilez vos yeux! / Que la lumière ne puisse voir mes désirs, qui sont ténébreux, / Et que l’oeil se détourne de la main! Que celle-ci ait le pouvoir / D’accomplir librement ce que l’oeil craindrait trop de voir.1». Il se cache à lui-même ses idées noires et assassines et il espère qu’elles passeront inaperçue. Sa femme, Lady Macbeth, craint à raison qu’il soit incapable de faire ce meurtre. Elle dit, parlant de Macbeth: «je crains ta nature / Qui a trop bu du lait de l’humaine tendresse / Pour couper au plus court. Tu voudrais la grandeur, / Ce n’est pas l’ambition qui te manque, mais l’âpreté / Sans scrupule qui doit la suivre; tu as l’avidité / Mais tu rêves d’honnêteté; tu voudrais l’illicite / Mais sans avoir triché» (p.36). Macbeth fuit en effet une discussion avec sa femme sur le meurtre à faire (p.39) et il semble vouloir flancher devant la bonté et la générosité de Duncan qui le comble d’honneur et lui donne bonne réputation (p.43). C’est finalement sa femme qui devra le convaincre de passer à l’acte (p.44-45), bien que les sorcières lui aient prédit plus tôt qu’il serait roi (p.26).
Par la suite, Macbeth change d’attitude et, devant la nécessité, suite aux actes qu’il a commis, il n’hésite pas à faire tuer Banquo (p.75), puisque «ce qui commence par le mal ne prospère que par le mal» (p.79). Il va même jusqu’à lui-même cacher ces horreurs à sa femme alors, qu’au début, c’est elle qui devait le convaincre et le rassurer. Il lui dit: « Mon oisillon, / Reste innocente de ce qui se trame / Jusqu’au moment de t’en réjouir!» (p.79). C’est alors un comportement complétement inversé par