Trois elles qui
Préambule. ■ Chanson triste n°2
La femme qui… : Appelons notre histoire : une histoire.
Janis : pas une aventure, pas une épopée, non.
Astrid : Ni documentaire…
La femme qui : … ni mémoires, non plus.
Astrid : Voilà. Ni aventure, ni épopée, ni conte, ni fable. Une histoire.
La femme qui : Une histoire sans héros.
Janis : Ni héros, ni trésor. Pas de monstre, aucune poursuite infernale, pas le moindre espion.
Astrid : Une histoire de secrets, d’espionneries et de cachottages. Espionneries et cachottages à volonté, n’est-ce pas ?
La femme qui : HISTOIRE ! dit le Petit Robert : récit d’actions, d’évènements réels ou imaginaires.
Janis : Trois personnages…
Astrid : … visibles. Trois femmes, visibles.
La Femme qui : Et une tribu de fantômes tout autour.
(Les trois sortent en même temps de la scène et la musique continue mais en baissant au fur et à mesure le son, jusqu’à ce qu’elles disparaissent.)
***
1. (Janis entre dans la cour de récré et Astrid l’a rejoint.)
Astrid : Bienvenue au zoo. Ils ne t’ont pas conseillé de rester à distance des fauves ?
Janis : Je n’ai rien entendu de pareil.
Astrid : Question de temps. Tu en entendras d’autres.
Janis : C’est mon premier jour.
Astrid : ça crève les yeux.
Janis : Je ne comprends pas.
Astrid : ça viendra.
Janis : JE MARCHE COMME UNE NOUVELLE ? J’AI UNE TËTE DE NOUVELLE ? UNE ODEUR ? J’SAIS PAS MOI. Astrid : Si tu étais moins une nouvelle, tu ne resterais pas plantée là, UN ! Et tu ne chercherais pas d’explications, DEUX !
Janis : c’est à peine une supposition.
Astrid : A peine !!!...
(Astrid renifle l’air autour d’elle.)
Janis : qu’est-ce que tu sens ?
Astrid : l’approche du cyclone qui va te tomber dessus si insistes à jouer les sourdes.
(Janis sort du champ car Astrid l’a poursuit.)
***
Les retrouvailles. ■ Sonnerie d’école n°1
Astrid : gagné mon frère avait raison.
La femme qui … : Bonjour Astrid.
Astrid : Ils n’ont pas osé d’expulser