Trop de shoah?
A l'occasion de la sortie du film de Roselyne Bosch "La Rafle" me vient cette idée de déja vu, déja entendu. Je regarde le programme télévisé et je m'aperçois que tous les deux jours ou presque un film qui évoque plus ou moins la Shoah est programmé. Dans le milieu du Septième Art, toutes les trois semaines un film touchant là encore plus ou moins la Shoah sort en salle - dernièrement "La Rafle", "L'armée du Crime", "Inglorious Basterds"... La volonté de montrer cette tragédie toutes les semaines me fait dire qu'il y a peut-être erreur à "trop en faire". Je ne vois plus le but finalement, culpabiliser, sensibiliser la différence est maintenant difficile à retrouver.
En réalité, à trop faire on en oublie l'essentiel. Ce n'est plus un devoir de mémoire c'est devenu par le biais des films une banalisation de la mémoire. Les jeunes ne se trouvent plus sensibiliser par ces crimes nazis ou pas assez reconnaissons-le, seulement ces films ou autres documentaires à intervalles trop réguliers ne démantèlent-ils pas cette période tragique de l'Histoire? A force de trop en faire, il naît un sentiment de déttachement vis-a-vis de cette tragédie or il faut bien sûr rester attacher à ce que l'Histoire a montré tant cela est associé à L'homme même. En d'autres termes, nous nous déttachons de nous-mêmes par ce trop plein de Shoah. C'est un constat objectif, les français ne sont pas antisémites - heureusement bien sûr - cependant cette masse d'exposés sur la Shoah s'est renversé contre elle-même. Car évidemment, la motivation de ces films n'est pas à remettre en cause - il est nécessaire d'entretenir ce devoir de mémoire, c'est certain - mais n'y-a-t-il pas d'autres outils à disposition pour garder en mémoire les atrocités dont le peuple juif a subi pendant la Seconde Guerre Mondiale?
En somme les messages de ces films se retournent contre eux-mêmes: la Shoah n'est pas quotidienne, n'est pas ordinaire or ces films le sont devenus. Un film sur la Shoah