|Terrasse à Rome, Pascal Quignard |

Trompismes est un livre de Nathalie Sarraute, publié en 1939.

Dans son livre, Sarraute nous dépeint la vie de différents personnages, des personnages qui n’ont pas de nom, ni une personnalité décrite... ceci n’est pas important, l’important sont les actions, les réactions aux stimulations de l’extérieur, les tournures du conscients que l’on essaye incessamment de décrire mais en vain.

Pour mieux comprendre l’objectif de l’auteur, il faut tout d’abord comprendre le titre du livre : Tropismes, selon le dictionnaire un tropisme est : un mouvement par lequel un organisme s’oriente par rapport à une source stimulante. Il s’agit d’une réaction à un stimulus quelconque. Par exemple l’orientation des plantes en fonction de leur milieu, selon une anisotropie[1] de milieu.

Ainsi nous découvrons l’objectif de Nathalie Sarraute, elle nous décrit comme des plantes qui prennent telle ou telle direction selon les conventions sociales, les stéréotypes. Les personnages sont décrit comme des plantes, presque muets, qui ne bougent pas de leurs place, ou bouge seulement sur place… comme des plantes qui grandissent et remuent dans leur pot désigné. Les personnages sont décrits à partir de leur croute, à partir d’une surface conventionnelle, mais sous cette surface il y a une masse de sentiments, de sensations, violentes, tendres, et intenses. « Ils formaient des noyaux plus compacts, immobiles », « une quiétude étrange, une sorte de satisfaction désespérée émanait d’eux » ; « c’es servi, c’est servi ! » ; se plier, se plier, s’effacer » ; les répétitions, et les stades de quiétude apparente nous donne un claire indice de ces mouvement intérieurs qui nous sont propres à tous et nous donnent une sensation d’enfermement, de panique. Tout ce qui nous entoure nous emprisonne et nous angoisse, mais nous n’avons pas la force de casser la coquille dans laquelle nous nous remuons.