Tu as crie: let me go

568 mots 3 pages
Tu étais là, dans la lumière matinale. Je n’y étais pas. Puisque le soleil se levé encore, je le guette. Je l’attends pour retrouver cette bande de lumière qui. Les photos de ce matin-là. Je la vois, elle est là. Tu n’y es pas. Il fait si froid. La commence ma quête, non de certitude mais de sens. Je marche seule dans l’absence je te cherche, comme je t’ai cherché, perdue. Depuis ta naissance. Arrivée prématurément, tu te précipites. Tu me bouleverses et m’impressionnes. L’urgence de naitre et de vivre s’impose. Déjà’, j’entends pour moi ton : let me go, maman. T’avait-on prévenue d’un temps si court, Yanne, mon impatiente? Enfant, tu réinventes les jeux tu bouscule les règles. Tu pars droit devant toi sans regarder derrière. On te retrouve sur une voie ferrée, marchant vers l’infini. Tu sautes dans la mer, au milieu des méduses. Tu lâches un cerf-volant que je veux retenir. « Non. Non, maman. Laisse-le aller. Il veut aller plus loin, il veut partir ailleurs. Ne le retiens pas. Ne me retiens pas, Maman, devant mon premier amour, un héroïnomane que je veux sauver. Let me go. » Ton deuil se porte en noir et blanc, nuance de gris multiples, ou la lumière et l’ombre se côtoient, sans artifices. Les blancs deviennent transparents, éclaires par l’intérieur. Je m’y sens confortable. Je vis en noir et blanc. Je suis dans la nuit et j’essaie d’y voir clair. Je cherche la lumière du dedans, celle de la réconciliation. Au cinéma, souvent, le noir et blanc indique un autre temps. Un temps passe. Ça va. Pour moi, le temps s’est arrête avec toi, ma fulgurante. Dans les traces de ta dernière nuit, je guette des messages, des odeurs, des signes que tu m’aurais laisses. J’ai voulu traverser le mur qui me cache ta mort, voir et entendre l’impossible, ne pas arriver trop tard. Tu es brave et seule dans cette nuit obscène, envahie par la peur et l’effroi, seule avec celui à qui je ne pardonnerai celui qui a pris ta vie. Yanne, ma vie perdue. Cette mort en mon absence, violente et

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