Durant plus de deux ans la capitale du Maroc a été le théâtre d'une nouvelle bataille. Sous les fondations, jour et nuit, des hommes et leurs machines ont creusé sans relâche les entrailles de la ville, lors d'une opération chirurgicale à haut risque. Le défit : creuser un tunnel qui passera quelques centimètres sous le cœur historique de la cité. la raison : sauver un site historique dénaturé par une circulation trop envahissante.
Au 12eme siècle Rabat fut conçu comme ARIBAT, forteresse protégeant le camp militaire installé sur le site. La kasbah des Oudayas et ses immenses remparts nous offrent aujourd'hui un témoignage vivant ; Celui d'une cité grandiose dans le caractère sacré doit être sauvegardé. Mais à l'aube du 21ème siècle, la ville s'est laissé envahir par un nouvel ennemi, la circulation automobile.
La pollution et les vibrations des véhicules, entrainent dégradation, fissures dans les bâtiments et murailles. Mr Lemghari ESSAKL, Directeur général de l’agence pour l’aménagement de la Vallée du Bouregreg : « Avec le développement de l'automobile, cet espace a été utilisé comme un passage entre l’amant et l’aval pour aller sur la corniche, au point où on est arrivé à quelque chose comme entre 30000 et 50000 par jour ».
Le 23 novembre 2005 l'agence pour l'aménagement de la vallée du bouregreg était crée, et le 7 janvier 2006, sa majesté le roi Mohamed 6, lancé officiellement le projet d'aménagement de la vallée dont fait partie le tunnel des Oudayas.

Mr Mohamed ESSEMMAR, Directeur du patrimoine historique et archéologue : « Ce tunnel a été conçu au début et maintenant entrain d’être réalisé, c’est pour préserver le patrimoine culturel, que ce soit les monuments historiques des Oudayas ou d’une partie de la médina de Rabat, des agressions qu’ils avait subi depuis des décennies, que ça soit la pollution chimique ou aussi des vibrations (surtout les poids lourds) qui endommageaient quotidiennement les murailles et les monuments historiques en