txt 12 plan Emile Verhaeren
I./ La description de la ville : un espace immense, chaotique et écrasé
1.) l’immensité
La ville est évoquée à travers l’article défini « les » ou « la » avec une valeur générique qui indiquent une ville indéterminée mais à valeur générale. On peut parler de description grâce aux nombreux termes géographiques qui identifient les différents éléments de la ville moderne et des termes qui indiquent leur organisation.
Cette immensité est présente grâce au vocabulaire : noms, adjectifs ou prépositions :
« là bas » « au bout des plaines et des domaines » ; « clarté rouge » ; « soleil claire ne se voit plus » ; « vers l’océan et les espaces » ; « univers » ; « tunnel » ; « rampent » ; « pont tressé en fer ».
Le terme « faubourg » montre un espace qui s’étend, qui se continue.
Accumulation qui montre la multiplicité de l’architecture : « des blocs et des colonnes », « des tours et des faubourgs », « des poteaux et des grands mats ».
On retrouve la ville à la fin et au début de ce premier mouvement « tous les chemins vont vers la ville », v1 et « c’est la ville tentaculaire » v50.
Impression d’horizontalité avec une ville espacée, immense et vaste : « vers l’océan et les espaces », vers 31 ou encore « Au bout des plaines et des domaines ».
2.) la verticalité
Cette impression de verticalité est incessant avec « étages, voyages », vers3, 4 et 5, « escalier », vers4, « elle s’exhume » (sortir de la terre), « colonne, poteaux, mats. L’architecture donne cette impression de verticalité avec les adverbes ; les verbes : « s’exhumer », « dressent », vers37. les hyperboles : « les voyages jusques au ciel », vers 4.
On a donc une verticalité excessive et le registre épique appuie sur cet aspect en montrant un lieu inquiétant, un lieu d’aventure, l’homme est tout petit face à cette hauteur, cette démesure.
Dans la ville trois niveaux se superposent et les frontières de la réalité s’abolissent :
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