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« Les canuts étaient les ouvriers tisserands de la soie sur les machines à tisser. Ils se trouvaient principalement dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon (France) au xixe siècle. Même s'il s'agit d'une appellation typiquement lyonnaise, on parle de canuts jusqu'à L'Arbresle.
Les canuts, surtout par leurs révoltes, vont influencer les grands mouvements de pensée sociale du xixe siècle, des saint-simoniens à Karl Marx, en passant par Fourier ou Proudhon »
1:/ L'histoire :
Depuis le xviiie siècle, la « fabrique » (c'est-à-dire l'industrie de la soie) a fait de Lyon la première ville ouvrière de France. Au début du xixe siècle, l'arrivée des métiers à tisser de grande taille va profondément modifier le travail de la soie, mais également le mode de vie des ouvriers. Ces métiers à tisser sont trop hauts pour pouvoir être utilisés dans les logements des quartiers de Saint-Nizier, Saint-Georges et Saint-Jean. Les anciens couvents de la Croix-Rousse, aux plafonds très élevés, sont parfaits pour héberger les premières mécaniques, mais très vite il faut de nouveaux immeubles pour y installer les tisseurs (ex. : le clos Dumenge). On construit les bâtiments en fonction de ces imposants métiers, qui ont en moyenne 4 mètres de hauteur, et on les dote de hautes fenêtres, les plafonds étant renforcés par des poutres en chêne.
La commune de la Croix-Rousse, qui n'est alors pas encore rattachée à la ville de Lyon, offre d'autres avantages : c'est une zone dispensée de l'octroi, à l'abri des inondations, et dont les loyers sont moins élevés que ceux de Lyon2.
On assiste ainsi à la naissance d'un quartier manufacturier et surtout d'une catégorie professionnelle spécifique, les « canuts ».
On distingue alors deux catégories de travailleurs de la soie : les maîtres tisseurs (ou chefs d’atelier) et les compagnons, les premiers ne se distinguant que par le fait qu'ils sont propriétaires de leurs métiers à tisser.
Au milieu du xixe siècle, on