Typro
Cette conception de la beauté est encore courante aujourd’hui, même si elle ne se résume pas à une question de poids. Dans certaines cultures du Pacifique Sud, il est bien vu d’être gros. En Afrique, les futures épouses sont parfois confinées dans des “ fermes d’engraissement ”, où on les gave pour, dit-on, les rendre plus belles. Le propriétaire d’une boîte de nuit au Nigeria témoigne : “ L’Africaine type est plantureuse [...]. C’est là que réside sa beauté. C’est dans notre culture. ” La corpulence est également appréciée dans de nombreuses cultures hispaniques, où elle est synonyme de richesse et de réussite.
Cependant, dans bien d’autres pays, on observe la tendance inverse. Pourquoi ? D’après certains, l’essor du commerce et l’industrialisation ayant favorisé une alimentation plus abondante et plus variée, les classes populaires ont eu accès à une nourriture que, jusque-là, seuls les riches pouvaient s’offrir. De ce fait, l’embonpoint a progressivement perdu de son charme. De plus, des croyances religieuses en ont donné une image négative en l’associant à la gloutonnerie. Les découvertes scientifiques concernant les effets néfastes de l’obésité sur la santé ont également influencé l’opinion publique. Ces facteurs, et d’autres encore, ont ainsi favorisé l’apparition de nouvelles normes de beauté, et depuis des décennies maintenant une grande