Umberto saba
Umberto Saba est né d'une mère juive, Felicita Rachele Cohen dont la famille faisait traditionnellement du commerce dans le ghetto de Trieste et d'Ugo Edoardo Poli, agent de commerce d'une famille vénitienne noble. Edoardo s'était converti au judaïsme pour épouser Rachele, mais abandonne la foi juive avant la naissance de leur premier enfant.
Les premières années[modifier]
Saba vécut une enfance mélancolique, marquée par l'absence paternelle. Il est élevé pendant quelques années par une nourrice slovène : Beppa Sabaz, qui, ayant perdu un enfant, reporte sur Umberto toute son affection. Il l'appellera plus tard la madre gioia (la mère joie). Quand sa mère le reprend avec elle, le poète connait son premier traumatisme qu'il décrit partiellement en 1926 dans le recueil de poésies Il Piccolo Berto.
Il commence à étudier de façon irrégulière au lycée Dante Alighieri pour ensuite entrer à l'Académie impériale de Commerce et de Nautique qu'il quittera en milieu d'année. À cette époque, il cultive une passion pour la musique. Ses tentatives pour apprendre le violon furent un échec tandis que la composition de ses premiers poèmes, qu'il signait du nom de Umberto Chopin Poli et ses premiers écrits donnaient de bons résultats. Il écrivait surtout sur Pétrarque.
En 1903, il se rendit à Pise pour fréquenter l'université. Pendant l'été 1904, à cause d'une dispute avec son ami pianiste Chiesa, il tombe dans une profonde dépression et décide de retourner à Trieste. Le 14 juillet 1905, apparait dans le quotidien triestin Il Lavoratore un article sur ses expériences réalisées pendant un voyage à pied au Monténégro. C'est à cette période qu'il fréquente le café Rossetti, lieu historique de rencontre pour les jeunes intellectuels, où il rencontre le futur poète Giotti. Au cours d'un de ses rares retours dans sa famille il fit la rencontre de Carolina Wölfer, la « Lina » de ses poèmes, qu'il épousera par la suite. Étant citoyen italien, bien qu'habitant dans l'Empire