Un américain a paris
DE CRITICK ART: http://www.critikat.com/Un-Americain-a-Paris.html
Un Américain à Paris ressort en salle. Entouré de son aura mythique et de sa distribution de prestige (Gershwin à la musique, Gene Kelly à la chorégraphie, les premiers pas de Leslie Caron), le film prouve une fois encore qu’il n’a rien perdu de son enchantement. La mise en scène de Minnelli permet de nombreuses lectures entre beauté picturale et mélancolie, tout en délivrant ce bonheur simple que l’on ressent devant les grandes comédies musicales de l’Âge d’or hollywoodien.
Revoir Un Américain à Paris aujourd’hui, c’est risquer de constater que l’aura mythique et la célébrité du film ont masqué au fil des ans un vieillissement certain. Il n’en est absolument rien. Cinquante-cinq ans après sa réalisation, Un Américain à Paris a su conserver sa force et sa beauté tout en restant un fleuron de la comédie musicale. Un Américain à Paris marque la collaboration de trois très grands artistes. Avant tout son producteur : Arthur Freed. Sous contrat avec la MGM, il a produit quelques-uns des plus grands musicals de l’Âge d’or hollywoodien. Du Magicien d’Oz de Victor Fleming (1939) à Chantons sous la pluie (dont il a écrit la chanson titre) de Stanley Donen (1952), Arthur Freed aura marqué de son empreinte l’histoire du cinéma. Mais sa collaboration la plus passionnée est celle qui l’unit à Vincente Minnelli. Ils ont réalisé ensemble pas moins de douze films : uniquement des comédies musicales (comme Le Chant du Missouri, Le Pirate, Brigadoon ou Tous en scène), à l’exception notable d’une comédie dramatique, The Clock avec Judy Garland, l’une des œuvres méconnues de Minnelli.
Minnelli doit beaucoup à cette collaboration qui débute dès son premier film en 1943, Un petit coin aux cieux. Elle donnera la possibilité au cinéaste de développer le genre de la comédie musicale avec toujours plus d’audace et d’innovation jusqu’à Gigi (1958) dont la narration est composée de tableaux