C'est quoi ce traquenard ? :)La mélancolie ne se soigne pas. C’est une sensation maladive incurable. Si elle est en toi, alors ne cherche même pas à l’en faire sortir, ce serait perdre ton temps. Contente-toi de la comprendre, c’est le seul traitement qui te soulagera. Parfois rien ne va et c’est à ce moment que cette mélancolie te fait de grands signes pour te rappeler qu’elle est toujours là, qu’elle n’attend que le bon moment pour te tirer vers le bas. Et pourtant, ce qui est étrange, c’est que dans cette mélancolie, on se sent si bien. Si vrais. Je me sens moi-même quand je suis mélancolique parce que j’ai l’impression de ressentir enfin quelque chose de réel, et ça me fait mal parce que ce ne sont pas de belles choses mais cela m’importe peu parce que les choses tristes et noires me font du bien.
J’aime aller marcher dans la nuit, musique triste aux oreilles, verser quelques larmes en pensant à toutes les merdes qui m’arrivent, faire mes pas au rythme de la musique, regarder la lune qui me voit faire tout ce que j’entreprends, lui demander pardon par la même occasion. Pardon de trébucher si souvent, pardon d’échouer, de ne pas avoir la volonté de me relever. Pardon de préférer l’obscurité à sa lumière.
Même quand on a une vie bâtie de façon à ce qu’on n’ait aucune raison de se plaindre, on le fait quand même. Parce qu’on ne sait pas voir les choses, les apprécier à leur juste valeur. On ne sait pas percevoir leur beauté, leur signification. Et on les laisse filer, filer dans le temps, on les laisse ne devenir que de pauvres souvenirs sans fondements qui n’ont été que de passage, figurant dans un décor de carton qu’on espère ne pas être réel.
J’attends toujours. J’attends cette amélioration, ce changement. Ce qui va faire de moi quelqu’un de mieux, qu’on respecte, qu’on voit et qu’on regarde. Cette personne que je ne suis pas aujourd’hui. Je suis lassée des gens, de leur immoralité, de leurs remarques et jugements. Je suis fatiguée de devoir digérer