Charles Baudelaire né en 1821 et mort en 1967 est un auteur du XIXème siècle et précurseur du symbolisme. Ce poète écrit de nombreux recueils en vers mais aussi en prose, notamment le Spleen de Paris de 1955 à 1864 publié posthume, en 1967. On retrouve dans cet ouvrage Un hémisphère dans une chevelure évoquant le désir d’une femme aimée.
En quoi ce texte rend-il hommage à la femme aimée ?
Nous étudierons dans un premier temps les particularités de ce poème en prose, puis la célébration de la femme. Enfin nous évoquerons le voyage que peut nous proposer Baudelaire.

Ce poème est divisé en sept paragraphes de tailles équivalentes. On remarque que le premier et le dernier sont assez similaires : ils commencent tous deux d’un impératif (« Laisse-moi » lignes 1 et 22). S’en suit un verbe en rapport à l’un des cinq sens, l’odorat pour la premier strophe (« respirer » ligne 1) et le goût pour le dernier (« mordre » ligne 22). Enfin l’adverbe « toujours » est aussi repris dans ces phrases, suivi d’un COD qui évoque la chevelure (« l’odeur de tes cheveux » ligne 1 ; « tes tresses » ligne 22). Cette structure donne un effet de boucle au poème, il annonce et synthétisent tout ce qui est développé dans le reste du poème. Celui-ci repose sur le même objet, la chevelure d’une femme inconnue, qui constitue le fil directeur et le thème principal du texte. Dans ce poème sont semés de multiples répétitions notamment dès la ligne 1 avec la répétition de « longtemps ». Les paragraphes 4, 5 et 6 sont introduits par « Dans » suivit d’un groupe nominal et de « de ta chevelure ». Ces anaphores sont d’autant plus accentuées par les répétitions de « de ta chevelure » à trois reprises dans le paragraphe 6. Ces échos donnent du rythme et de la poésie au texte : ils contribuent à sa musicalité. Cette musicalité est aussi reprise par un rythme ternaire à plusieurs reprises dans ce texte. Dans le troisième paragraphe, le verbe « est parfumée » est suivi de trois compléments d’agents «